1833, Rapport over de toestand in de provincie West-Vlaanderen, Rapport sur l’état de l’administration dans la Flandre Occidentale adressé à Mr. Le ministre de l’intérieur par le gouverneur de cette Province, Brugge, 1833, 14, 18-20.

p. 14: Canal de Bruges à l’Écluse

Les circonstances politiques ayant privé les deux Flandres de leurs moyens d’évacuation à la mer par la ville de l’Écluse, il a fallu utiliser ce canal pour créer de nouveaux moyens provisoires de suation aux eaux pluviales. Il en sera parlé ci-après.

pp. 18-20: Inondations – Moyens d’évacuation - Inondations.-Moyens d’évacuation

Les eaux pluviales des terres de toute la partie à l’est de la province, ainsi que celles d’une grande partie de la Flandre Orientale, s’évacuaient à la mer par des écluses du Paswater, situées contre le bras de mer le Zwyn. Ce moyen d’avacuation est sur le territoire hollandais. Lors les événements politiques de 1830, l’administration provinciale a mis tous ses soins à éviter et à empêcher tout acte et toute démonstration qui eussent pu fournir à l’ennemi, un prétexte pour abuser du moyen puissant de nous nuir, qu’il avait entre les mains. L’administration a été secondée dans ses vues par le gouvernement provisoire. L’évacuation des eaux par le Paswater a continué d’avoir lieu jusqu’au mois d’ Août 1831, époque à laquelle les hollandais ont tendu [tendre: streven naar, een neiging vertonen] l’inondation de mer à l’entour de la place de l’Écluse.

Ce cas éventuel avait être prévu ainsi que celui d’une attaque contre l’écluse du Hazegras, autre voie d’avacuation, mais sur notre terroitoire et en notre possession. Par cette dernière écluse, si les hollandais s’en étaient rendus maître, ils auraient pu inonder une grande étendue de nos terres les plus productives.

À l’effet de prévenir ces désastres, la direction des wateringues réunies d’Eygensluys et Groot-Reygaertsvliet avait pris les mesures nécessaires pour pourvoir établir instantanément des barages à l’écluse de Zwarte Sluys; dans le canal d’évacuation vers le Hazegras à l’endroit Glaze-brugge (bij Fort Isabelle], ainsi que dans le canal appelé la ligne de Cantelmo au pont du Rossignol. Ces moyens ont été mis en oeuvre. Le barrage de l’écluse noir, ainsi que celui de l’écluse bleue à Lapscheure, opérés par l’administration des six Wateringues réunis à l’est, ont préservé nos terres de l’inondation des eaux de mer introduites par les écluses du Paswater. Les barrages établis au Glaze-brugge et au Rossignol devaient arrêter celles qu’on aurait pu introduire par l’écluse de Hazegras, si nos braves n’avaient pas repoussé glorieusement les attaques de l’ennemi, qui essaya de s’en emparer [overmeesteren] dans les premiers jours du mois d’Août.

Au moyen de ces mesures, on est parvenu à détourner les désastres dont nous menaçait.l’inondation des eaux salées.

Un autre fléau restait à combattre, à savoir, l’inondation des eaux pluviales privées de leur écoulement naturel. Il y a été pourvu provisoirement. Par des percées [openingen] de digues et par l’établissement de barrages dans le canal de Bruges à l’Écluse, on a transformé plus de la moitié de ce canal en un bassin commun, pour recevoir les eaux des terres privées de leur suation ordinaire.

Des écluses d’une large dimension, construites en bois dans les barrages, déversent la grande masse des eaux dans le canal d’Ostende, que l’on baisse pour les recevoir et les jeter dans la mer; le surplus du trop plein est évacué par l’écluse du Hazegras. Ces moyens ont été consertés [organiseren] par la direction des ponts et chaussées et celles des différentes wateringues.

Ils ont été consentis [goedkeuren] dans une assemblée de députés de ces directions et des chambres de commerce de Bruges et d’Ostende, convoquée à cette fin par l’autorité provinciale.

En attendant une voie d’évacuation directe à la mer et à jamais affranchie de la Hollande, ces moyens créés provisoirement, ont, autant que les localités le permettent, obvié à l’inconvénient [een nadeel ondervangen] qu’on redoutait [vrezen], et ils ont conservé à la culture une immense étendue de terres de première qualité dans les deux provinces. Le gouvernement a fait étudier le projet d’une voie d’évacuation indépendante de la Hollande par les ingénieurs en chef des deux Flandres. Déjà leur travail est envoyé à l’examen de l’autorité supérieure et bientôt il sera soumis à des commissions d’enquête, à instituer dans les provinces d’Anvers et des deux Flandres.

L’autorité provinciale croit avoir usé de toute son influence et avoir employé tous ses moyens à sa disposition, pour détourner de la province des maux qu’elle avait à craindre du voisinage de l’ennemi et de la facilité qu’il aurait eue de nous nuir, sans toutes ces mesures de précaution. Elle est heureuse de pouvoir déclarer qu’elle a réussi au-delà même de toutes les espérances.

p. 88. Notes et additions

→ p. 20: par arrêté de Mr le ministre de l’intérieur du 16 novembre 1833, n° 5586, le projet d’un canal à ouvrir pour l’asséchement des terrains qui longent la frontière hollandaise entre Zelzaete et Blankenberghe à une enquête dans les deux Flandres et dans la province d’Anvers, conformément à l’arrêté royal du 18 juillet 1832.

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Rapport sur l’état de l’administration dans la Flandre Occidentale adressé à Mr. Le ministre de l’intérieur par le gouverneur de cette Province, Brugge, 1833, 14, 18-20
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