11/07/1803, Uit het register van de kamer van koophandel van Brugge over de komst van Napoleon (Rijksarchief Brugge, Kamer van Koophandel, 83, f° 5-8)

Le 22. Messidor an 11. [=11/07/1803] à 3. h. de relevé.

Madame bonaparte se fut retirée de la * avoit examiné. l’esposition des fabriques * la chambre s’est rendue au local ordin* séance.
* d’Hollander a fait rapport que**

Madame bonaparte avoit temoigné quelle desiroit avoir du raba* fil bleu d* fabriques, on a résolu de lui presenter le même jacquets qui avoit été exposé à la bourse.

Alors le carillon et la grande clocke annoncant que le premier consul approchoit de la ville, la chambre est allée a sa rencontre, et aijant joint les autres autorités vers la porte du baud*, le cortége a accompagné le premier consul jusqu’à l’hôtel de la préfecture ou il est descendu.
Ensuite la chambre s’étant jointe au maire avec ses adjointe, au conseil municipal et autres autorités s’est rendue à l’hôtel de la préfecture, étant admise à l’audience de bonaparte ce lui qui portait la parole a dit:

« Citoijen premier Consul !

La chambre de commerce vient vous presenter ses respectueux hommages.

Elle vous doit une gratitude particuliere, pour l’arretté par le quel vous avez conservé l’entrepôt de cette ville, mais elle n’abusera point de vos instants précieux, pour vous les poser dans ce moment, elle se contente de depenser son sentimens a vos pieds, faisant des vœux pour la conservation des jours précieux de votre auguste personne. »

En même tems il a presenté au premier consul l’addresse arrettée à la séance du 11. de ce mois.

Le premier consul a répliqué : qu’il voioit avec plaisir la chambre de commerce, qu’il acceuilleroit favorablement les demandes qu’elle pourroit lui faire, on a observé qu’on étoit convenu avec le ministre de l’intérieur, de lui remettre un mémoire rélatif aux réparations du quai du port, au carage du canal et la propriété du magazin qui se trouvait a l’entour du dit port, ceque ledit ministre a confirmé assurant qu’il le soumettroit de suitte au premier consul, avec ses observations.

Ensuite le 1er consul a fait une multitude de questions à la chambre, rélativement à la situation du commerce ou général des fabriques, à la situation du port et la profondeur du canal aux opérations du change, à l’origine et l’emploi du papier sur paris etc. il a paru très satisfait de reponses et tel air aissement, que la chambre lui a fourni sur toutes ces matieres.

Le premier consul, aijant temoigné qu’il se rendroit de suite au port, pour examiner sa situation ainsi que celui des chantiers, la chambre au sortir de l’audience, s’est rendue au dit port, afin d’ij attendre son arrivée, vers 6. heures bonaparte est entré par la porte du bassin, accompagné seulement de quelques gardes, les membres de la chambre de commerce l’ont entouré le citoijen J. Bauwens posant la main sur la croupe de son cheval l’a entretenu familierement, sur le commerce qu’exerçoit la ville de bruges dans les tems plus recullés et jusqu’à l’époque de la derniere guerre. Le premier consul a observé avec une attention particuliere le canal qui conduit vers la mer, tandis par le ministre de l’intérieur, accompagné d’autres personnages parcouroit les magazins.

En suite le premier consul a passé par la porte de Damme our visiter les chantiers, le citoijen bauwens qui l’accompagnoit toujours avec quelques autres membres de la chambre, lui fit de servir l’utilité de les chantiers pour le commerce en général , il lui fit observer en même tems, que tandis que quelques navires devoient monter d’ostende à bruges, on soutiroit [=aftappen] l’eau du canal dans le moment même, ceque le premier consul aijant reconnu par le courant.

Il dit, il semble qu’il ij a de la vilainie ladessous puis s’adressant au préfet du département, il lui dit que cela le concernoit, et qu’il ne suffisoit pas qu’il donnait des ordres, mais qu’il devoit les faire exécuter.

Le premier consul étant partir du port, la chambre s’est rendue chez le ministre de la marine, qui l’avoit mandé, ce ministre lui a communiqué que le gouvernement aijant besoin de bois de construction, mâturas, toile & voiles, chauvre goudron enfin de tout les objets propres à la construction et équipement des vaisseaux, invitant la chambre d’aviser aux moiens qui pourroient exister pour se procurer ces objets et de les lui communiquer.

La chambre de retour au local de ses séances a invité le citoijen Van Lierde a prendre des renseignemens sur les objets précités, qui pourroient exiter en ville, de chaqu’un de ses membres a songer aux moiens de s’en procurer afin de faire leur rapport de lendemain.

11/07/1803
Rijksarchief Brugge, Kamer van Koophandel, 83, f° 5-8
1803