20/09/1808, Brief van de directeur-generaal van Bruggen en Wegen aan de prefect van het Leiedepartement over de verlenging van het kanaal tot de Schelde (Rijksarchief Brugge, Departement van de Leie, 2377)

A Monsieur Chauvelain, préfet du dép. de la Lys

Monsieur Le préfet, j’ai examiné en conseil g[ener]al du ponts et chaussées le projet rédigé par Mr Deschamps, ingénieur en chef de votre Dép relatif au rétablissement du Canal de Bruges à L’Ecluse.

Ce projet est rédigé avec beaucoup de soin et d’intelligences.

La devis et détail limitatif présentent, savoir :

1° pour ouvrages des terrassemens, fascinages, gazonnement, champetre, plantation x une dépense de

371,838-.69

2° nous sommes à valoir pour indemnités detourner, de maisons, dragage s’il y a lieu, *prinsements *** et ouvrages imprévus, celle de

85,000

Total

456,838-69

L’ingénieur en chef n’a point compris les travaux d’art, tels que contraction d’Ecluses, ponts fixes ou mobiles, aqueducs, déversoirs, qu’il juge convenable d’ajourner jusqu’à l’époque où les premiers seront s*le point d’être terminés.

Dans un rapport supplémentaire que j’ai demandé à ** l’ingenieur en chef, il developpe les motifs qui l’ont déterminé à proposer de grandes dimensions à le canal, ainsi que les avantages et la grande cité leté que présenterait pour l’intérèt de l’Etat et celui du commerce et de l’agriculture, le prolongement de ce canal à travers l’isle de Cadsant jusqu’au droit de flessingue, ce qui ferait monter la dépense de cette grandes entreprise suivant l’évaluation approximative de cet ingénieur à 2,801,838-69.

Le conseil g[énér]al des ponts et chaussées partage entièrement l’opinion émise dans ce rapport de Mr l’Ingenieur en chef ** peu d’effet que l’on dit attendre de L’Ecluse de chasse [=spuisluis], projettée au** du port de l’Ecluse, même en la supposant précedée d’une retenue pour améliorer le port.

Il observe, que se comblant de jour en jour, et son entrée devient de plus en plus difficile par les *** rapides du grand banc qui s’est formé sous le saillant de l’isle de cadsant, on a de fortes raisons de craindres, ainsi que l’avance Mr l’ingén[ieur] en chef, qu’il ne soit entièrement fermé dans peu de tems, d’où il suit que le canal de bruges à l’Ecluse ne sera véritablement utile, qu’autant qu’on le prolongera à travers l’isle de Cadsant pour déboucher vis-à-vis flessingue.

D’après les observations que j’adopte, il convient que Mr l’ingénieur en chef etudie avec soin la direction la plus avantageuse à donner à le prolongement dans l’isle de cadsant, et qu’il en rédige le projet le plus promptement possible.

Je me propose, quand le projet sera completté, qu’il aura été examiné dans toutes les parties par le Conseil g[énér]al des ponts et chaussées, et amené au point de perfection désirable, de soumettre le tout a L’approbation de l’Empereur.

Je vous invite donc à ne faire commencer les travaux qu’après que je vous aurai fait connaitre la décision de Sa Majesté.

Ainsi l’adjudication passée au Mr. Debrock, et approuvé par ma lettre de 20 Juillet d, doit être ajournée [= geschorst] jusqu’à nouvel ordre.

Il n’avait d’abord été question pour le rétablissement du canal de Bruges à L’Ecluse que d’une depense d’environ 180,000

La loi du 16 septembre a été proposée et et rendue dans cette supposition.

Le grand developpement qu’il est question de donner à ce projet exige de nouvelles **our** ; l’imposition de cinq années et au dessous de toute proportion avec le montant présumé de la dépense.

Il faudra donc pour votre Dep[artemen]t endoubler au moins la decrée et la quotité annuelle cet objet est de nature à être présenté à la déliberatoir du conseil g[énér]al de votre dép[artemen]t lors de sa prochaine session.

J’écris à M.M. vos collegues des deux nettes et de l’escaut pour les inviter également à proposer aux conseils gen[erau]x de ces deux départements, devoter une contribution *** pour concourir à la dépense de construction d’un canal au quel ils sont, et surtout ce dernier, particulierement interessés.

Je vous invite à donner communication de la présente à Mr l’ingéniieur en chef, afin qu’il s’y conforme pour la suite des opérations de ce projet.

J’ai l’honneur d’etre, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

20/09/1808
Rijksarchief Brugge, Departement van de Leie, 2377
1808