20/04/1814, Rapport over de dringende werken aan het kanaal die uitgevoerd moeten worden, 1ste sectie (Provinciaal Archief West-Vlaanderen A/1815-1830/Reeks 1/P.B./218b)
Rapport sur les travaux d’urgence a exécutér au canal de Bruges à l’Escaut. Exposition. 1er section.
Les travaux de la première section du canal de Bruges à l’Escaut remis en activité en 1811 en vertu [krachtens] de la décision de Mr. le Directeur général des ponts et chaussées en date du 8 octobre 1811 ont continuer pendant toute cette campagne et celle de 1812 et 1813 sur une longeur de 8.000 mètres comprise entre Bruges et le fort St. Donat.
Dans les deux dernières campagnes les travaux ont été poussés avec vigeur, à la fin de 1813 environs 4.000 mètres courant de canal étoient creuser à la profondeur ordonnée le pied des digues fascinés [van rijswerk voorzien] sur une hauteur inclinée [afhellend] de 4m 60cm. Les digues droite et gauche mises à hauteur de gabares [=gabare [gabar] (v.) (oorlogsvloot) transportschip; gabaar: praam, schuit, lichter, aak. [klein, platboomd vaartuig dat geboomd wordt, op de binnenwateren gebruikt voor vervoer van vee, mest enz.; klein, platboomd zeilschip van bep. type, veel gelijkend op de tjalk]], les taluds intérieurs et extérieurs dressés et ensemencés [ingezaaid] jusqu’à l’arrête de la digue.
À la fin du mois d’octobre 1813 cette longueur de 4.000 mètres formée de plusieurs parties était entièrement achevée et hors des dangers qu’occasionnent les pluies abondantes qui emportent ordinnairement les taluds coupés dans les endroits sablonneux qu’il n’est point rare de trouver lorsqu’on arrive à 2 mètres du fond.
En décembre beaucoup d’autres fouilles [plaats waar gegraven wordt] étoient creuser à une bonne profondeur et nombre d’entre elles à 1m50 du fond, en général dans des terres mouvantes et sablonneuses, ces sont principalement [hoofdzakelijk] ces parties qu’il était essentiel de préserver [vrijwaren] des éboulemens [instorting, inzakking] ordinaires dans la saisons pluvieuse où la Lieve devenue plus considérable [aanzienljk] déborde [buiten zijn oevers treden] dans l’ancien canal de Damme qui submerge [overstromen] les ouvrages du nouveau.
Ces fouilles devoient être dès le commencement de la campagne de 1814 mises hors d’état d’éssuier des avaries [zeeschade, averij] par conséquent [dientengevolge, derhalve, bijgevolg] le fascinage [zinkstuk, kribwerk, rijswerk, fascinebekleding] du pied des taluds était l’ouvrage dont ont du s’occuper pour le moment.
En second lieu il était important de s’occuper du semis [inzaaiing] des taluds tant intérieurs qu’extérieurs et principalement ceux de la courbe [bocht] tracée au piquet n° 25 achevés en décembre 1813 et qui n’avoient pû être ensemencés la saison étant trop avancée.
À cette époque les travaux de la route de Bruges à Breskens construite sur la digue droite du canal avancoient avec assez de célérité [snelheid, tempo] pour la saison, il falloit donc presser le remblai [aanaarding] de cette digue jusqu’au piquet n° 44, c’est a dire sur une longueur de 2.000 mètres et dresser le lit de la chaussée sur une égale longueur à l’atelier situé au de la ville de Damme, cet ouvrage très urgent par le désir qu’avait le Directeur G[énér]al des Ponts et Chaussées de voir la communication établie entre Bruges et la ville de L’Écluse par cette nouvelle route, demandait du tem[p]s et de l’activité pour l’exécution.
Les événements ont empêché[s] l’exécution de ces différents projets au grand détriment [ten nadele van] des ouvrages qui ont beaucoup souffert tant par le temps que par les dégradations qui ont été commises par les habitants de la campagne malgé la surveillance continuelle des piqueurs et conducteurs qui se sont souvent exposés [inzetten] pour le bien du service.
Le projet du pont d’Oostkerke à construire vis à vis la ferme de sieur Callewaert au de la [au-delà] de la ville de Damme est également resté sans exécution. Cependant il est de la plus grande nécessité ou pour mieux dire indispensable vue que la communication entre les habitants de la commune d’Oostkerke et ceux de Damme est coupée par le canal qui partage les terres en deux vis à vis du chemin qui existait primitivement, ils ont dans le temps adressé à ce sujet des vives réclamations qui ont été acceuillis par Mr. le Préfet qui en a ordonné l’exécution mais les circonstances ont empêché de la réaliser, il est à désirer que le gouvernement veuille acceuillier avec sollicitude leur juste réclamation.
Les employés nommés par mr. le Directeur Général des Ponts et Chaussées et ceux nommés par Mr. le Préfet pour la conduite des travaux n’ont cesser de les surveiller et empêcher autant que possible les dégradations qui commettent toujours dans des semblables moments.
CONCLUSION
En conséquence les travaux d’urgence qui sont à exécutér pendant la campagne de 1814 sont
- Le fascinage du pied des digues dans les fouilles à profondeur ou a peu de chose près
- La formation des taluds au dessus du fascinage dans ces mêmes fouilles.
- Les semis de taluds achevés en 1813 et principalement ceux de la courbe qu’il est très importante de conserver en bon état.
- Le remblai [aanaarding] de la digue droite à hauteur de gabaris si toute fois le gouvernement tient à la continuation des travaux de la route de Bruges à Breskens dont 1400 mètres sont achevés.
- La construction d’un pont tournant vis à vis la ferme de s[ieu]r Callewaert afin d’établier la communication entre la commune d’Oostkerke et celle de Damme actuellement coupé par le canal.
- enfin le planter des [au … temens]de la partie de chaussée qui est achevée.
Il est à désirer pour le bien général et particulièrement pour les avantages qu’en retirerait le dep[artemen]t de la Lys que le gouvernement fasse continuer le creusement de ce canal dont les terrassements [grondwerken] sont à plus de moitié achevés et pour lesquels il a déjà depensé environ 1.5000.000 francs cet ouvrage exécuté avec beaucoup de régularité à mérité les éloges de Mr. l’Inspecteur divisionnaire hors de sa dernière inspection des travaux du département.
Rédigé par le conducteur des Ponts et Chaussées sousigné, chargé de la conduite des travaux de la 1re section du canal de Bruges à l’Escaut
À Bruges le 20 avril 1814